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[i57-]
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DE LA VILLE DE PARIS. 419
Prevost de Paris et ses Lieutenans civil et criminel,
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24. — [Nouveaux rapports au Roi, X la Reine, au duc d'Anjou
ET AU MARÉCHAL DE MONTMORENCY.] 16 décembre i57i. (A, fol. 263 r°; B, fol. 188 r°.)
Et affin de donner tousjours advis à Sa Majesté de tout, luy ont esté expediées les lettres qui ensuivent; ensemble à ladicte dame, à Monseigneur d'Anjou et Monseigneur le Mareschal :
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et feismes resollution du preparatif que nous debvions faire pour passer ceste journée, à laquelle chascun s'est mis en office; nous ayant esté requis par vosd. officiers de Chastellet nous tenir avec eulx Ia mattinée, attout le moings quelque nombre de nous, d'aultant que quelques ungs estoient en doubte que l'on pourroit aller retirer les seditieulx prisonniers. Et ce pendanlnous avons tenu une bonne partie de noz forces en l'Hostel d'icelle Ville, où aulcuns de
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"Sire, pendant que le Chevallier duvostre Ville de Paris est allé vers Voil a couru quelques bruictz et dont novertiz par ceulx de la pretendue Religiqu'il se debvoyt faire quelque esmotionà l'encontre d'eulx. Et pour ne négligde noz charges, et eviter que le peuplecune mauvaise entreprinse, nous nous spar devers Messieurs de vostre Court dlesquelz ont mandé le grand vicairel'Evesque de Paris, et de admener le plroit de Prédicateurs avec luy, le Recteusité, le Prevost de Paris, ses Commissavec les Quartiniers et officiers de vossens'1'. Ausquelz tous ensemble futbelle et longue remonstrance, prononsieur le premier President, et en fin pnous fut à tous commandé de fairepar effect du zelle et affection que novostre service et au repos publicq de v
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nous estoient pour leur commander. Nous avions aussy faict une autre compagnye du costé dc l'Université, et avions d'heure à aultre nouvelles de tous costez, tellement que vostre Justice et Corps de Ville estoient si bien conjoinctz ensemble, que ceulx qui eussent voullu alterer le repos eussent esté en danger d'estre pugniz et chastiez sur le champ. Vous pouvant asseurer, Sire, que toutes choses sont passées en telle tranquilité et repos que l'eussions peu désirer. Nous essayerons doresnavant y continuer, empescher les séditions qui pourroient survenir, et contenir le peuple en son obeissance. Et actendant tousjours voz bons commandemens, nous supplirons le Createur,
"Sire, vous donner en perfaicte santé très longue et heureuse vie.
"De Paris, le xvimo jour de Decembre 1571.
"Voz très humbles, très obéissans serviteurs et subjectz,
"Les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris, »
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Ville, cappitalle de vostre Royaulme, de laquelle les aultres regardent les actions. Sur quoy fut promis par ung chef de chascune compaignye d'y faire tout debvoir, et nous y exposer eu tout, au mieulx de nostre pouvoir.
"Nous nous assemblasmes lors avec Messieurs les
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" Madame, nous escripvons une lettre au Roy, par laquelle luy donnons advis du repos qui, graces à Dieu, est à present en ceste Ville de Paris, depuis nostre derniere depesche, vous asseurans, Madame, que nous employerons, avec tous ceulx sur lesquelz
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•'' On ne trouve rien de semblable sur les Registres du Parlement au i5, au 16 ni au 17 décembre. Si cette entrevue eut lieu, le Greffier ne l'a pas mentionnée. Ce fut seulement après Ia réception de la lettre menaçante de Charles IX, dont il sera question ci-dessous, c'est-à-dire le mardi 18, que le Procureur général demanda qu'il fût "informé contre les propoz scandaleux et pleins de "rébellion et tumultes que l'on dict avoir esté dictz par les prédicateurs de ceste Ville, ces jours passez, jusques à avoir presché que "souhz umbre de ceste translation de Croix, on veult oster la memoire de nostre Redemption et de la Passion de Jesus Christ, ce que "mesmes aucuns d'eulx ont faict imprimer)-, et que la Cour réunie en conseil prit une décision conforme. (Archives nat., X'* i634, fol. 98 v°, 99.) Voici comment Jean de la Fosse rapporte ce qui concerne les prédicateurs : «Le mercredy de devant que la Croix fut "abattue (c'est-à-dire le 19 décembre), je fus mandé de MM. les gens du Roy avec nostre predicateur de Saint-Barthélemy, nommé "Poncet, docteur en théologie, auquel M. Pibrac, Advocat du Roy, fist de graùdes remontrances, mesme jusqu'à dire audit Poncet "qu'il informoit contre luy et que c'estoit ung homme qui ne demandoit qu'à déchirer le Roy et les magistrats, mesme qu'il avoit «répété en sa chaire les remontrances que M. de Thou avoit faictes à MM. les Curés et prédicateurs cn la Chambre dorée, et que lod. "Poncet avoit dict dans sa chaire quy trouvoit fort estrange de mettre, disoit-il, les meschans citoïens au rang des bons; davantaige le-"dict Poncet avoit dict que les magistrats estoient pour les prédicateurs catholiques, ce que lesd. Pibrac, de Thou, Advocatz du Roy, et "Laguelle, Procureur du Roy, prirent à cœur, disant par led. de Thou qu'ils estoient catholiques et que si la cour n'eust esté (ici, «un ou deux mots en blanc), qu'on l'eust renvoyé du baton.n (Journal d'un curé ligueur, etr., p. 187.)
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